~*~ Sans école, les « Pour » et les « Contre » ~*~

Publié le par mémère

Je me demande bien comment répondre à cette question… Les « pour », y en a plein, mais les « contre », je ne vois pas ;-) Des inconvénients, des contraintes induits par ce choix, oui, bien sûr, mais un « contre » qui pourrait peser dans la balance pour nous motiver à scolariser Choupinette, non, il n’y en a pas et il n’y en a jamais eu.
 
Etant donné que Choupinette n’a jamais été scolarisée et que nous n’avons jamais envisagé de le faire même dans un moment d’égarement, je ne peux qu’imaginer ce que serait notre vie si c’était le cas. Et je m’aperçois que les soit-disant inconvénients dont j’ai tendance à me plaindre pour moi-même (encore que), du style ne pas avoir de temps pour soi, avoir une maison en désordre, euh, à part ça je ne vois pas, existeraient de la même façon puisque je serais vraisemblablement retournée travailler à l’extérieur, et que le temps que je passe avec Choupinette, je l’aurais consacré à un patron. Chose que je ne veux plus jamais faire (bon, ok, si j’avais une vraie vocation, un métier qui me passionne, peut-être, mais ce n’est pas le cas). Toutes les contraintes, concessions et humiliations que j’ai subies en tant que salariée, à y bien réfléchir, étaient dans la droite ligne de ce que j’ai subi à l’école, et c’est bien la non sco qui nous a fait sortir ensemble de tout ça.
 
Concernant Choupinette, le seul « contre » auquel je puisse penser est la difficulté à rencontrer régulièrement des copines. En admettant que ce ne soit pas idéaliser la cour de récré. Dans la mesure où elle-même ne considère pas cela comme une motivation pour aller à l’école, je le raye de la colonne « inconvénients ». Qui se retrouve donc quasiment vide :-)
 
Ah oui, quasiment. Le seul truc réellement pénible dans la non sco, c’est les contrôles. Dans le principe surtout, parce qu’il y a derrière une présomption de culpabilité assez révoltante, parce que c’est difficile d’être un objet de suspicion, parce que simplement je n’ai pas envie d’être jugée et surtout pas par des gens qui ne détiennent pas plus que n’importe qui la vérité. Mais dans la pratique, après une expérience de chaque type de contrôle, ce n’est finalement pas si lourd. Il se peut que nous ayons de la « chance » dans notre département, en tous cas nos contrôles aussi bien social que pédagogique se sont déroulés de façon respectueuse, pas tellement plus que des formalités.
 
Le seul vrai inconvénient serait peut-être d’être parfois obligés de se battre pour pouvoir conserver cette liberté. Mais ça vaut mieux que de se soumettre…
 
Je n’ai même pas parlé des « pour » ! C’est pas grave, les « pour », c’est ce dont on parle tout le temps ; j’aurai encore bien des occasions ;-)
 
 
Ecrit pour la 4ème édition de la Farandole Sans Ecole
 

Publié dans Farandole Sans Ecole

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B
zut, j'avais pas vu ton comm cécile, ni ta réponse, mémère... (j'ai cliqué directement sur "mettre un commentaire")<br /> je parlais de mon cas perso, bien-entendu ;-)
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B
et oui, les "pour", on en parle tout le temps ;-)<br /> "Etant donné que Choupinette n’a jamais été scolarisée et que nous n’avons jamais envisagé de le faire même dans un moment d’égarement, je ne peux qu’imaginer ce que serait notre vie si c’était le cas.": ça c'est un truc important. J'en parlerai un jour sur mon blog, mais je crois que des "contre" peuvent plus facilement venir en tête quand on a déjà scolarisé son enfant. Je comprends bien que les défauts de l'ief passent (presque) inaperçus quand on a toujours été non-sco. Alors, qu'autrement, on compare. Et le phénomène du deschooling peut être déstabilisant (enrichissant aussi, mais pas de tout repos... Mais ne vaut-il pas mieux ouvrir les yeux que de les garder fermés pour toujours?)
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C
Voilà une bonne nouvelle : Mémère écrit de nouveau !!!Je pense que ce choix de non-sco est assez parlant pour ne pas faire la liste des "pour" que l'on retrouve, finalement, un peu cachés dans les "contre"... parce qu'à l'école, il n'y a pas que des amis que l'on peut croiser et, de toute façon, quand on les croise,  ses amis, c'est entre deux sonneries de cloches !! C'est donc bien mieux de les voir chez soi, longtemps et sans avoir de devoirs à faire !En ce qui concerne le bazard, même en allant à l'école, les miens arrivent à en mettre partout !En ce qui me concerne, après plusieurs mois de réflexion appronfondie par la lecture de cette farandole, je sais ce qui me retiens : la peur... Peur de ne pas être à la hauteur, peur de ne pas savoir répondre à toutes leurs questions, peur de ne pas avoir la patience, peur des "contrôles" (rien qu'à écrire le mot, j'entends encore la phrase qui va avec "sortez une copie double !!") et puis peur de l'après aussi, au moment où ils auront des choix de vie à faire... Les portes ne risquent-elles pas de se fermer ? Donc, c'est bien la peur qui me retient. Il faut que j'y travaille !! Tout n'est pas perdu !
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M
Bien sûr que tout n'est pas perdu, et c'est plus difficile de déscolariser que de ne pas scolariser du tout. C'est un cheminement. Il faut se dire aussi que ce n'est pas forcément définitif et qu'un essai peut toujours être tenté. Bonne réflexion ;-)